©Vera Mylnikova, Académie Impériale de création |
(…) L'été le plus ardent, le plus serein, finira toujours
par se voiler dans la nostalgie de l'automne, et au-delà de l'automne par le
désir funéraire de l'hiver qui l'accomplira dans la pacification oublieuse des
jours, des limpides nuits sans soleil ni mémoire, tout comme la mort accomplit
la vie et l'exalte, quand la vie se soumet amoureusement à elle, sans larmes et
sans heurts.
Dominique
de Roux (Maison Jaune).
Отцвели
георгины
Как-то
сразу и вдруг.
Ты
проводишь с другим
Свой
гражданский досуг
Кофе
с водкой бессонно,
В
печке танец огня,
Черный
блин патефона
Развлекает
меня.
Я
живу как в гостинице.
Дождь
идёт проливной.
Александр
Вертинский
Поёт про любовь.
Эта
страсть непростительна
И дождём
сожжена
Есть
одна пластинка –
Тишина.
Тишина
И
осенней материи
Золотые
клоки
Опускаются
с дерева
На
железо реки.
Сергей Чудаков, 1956. (Колёр Локаль).
(Vers
traduits du russe par TM)
Les dahlias ont fané
Brusque et instantané.
Tu passes avec un autre hère
Tes loisirs permissionnaires.
Café-vodka insomniaque
Dans le poêle danse la flamme.
La crêpe noire de l’électrophone craque
Et distrait mon âme.
Alexandre Vertinskii, chanteur, acteur, poète soviétique (1889-1957) |
Je vis comme à l’hôtel
La pluie tombe torrentielle.
Alexandre Vertinskii
Chante l’amour lui aussi.
C’est une impardonnable passion
Par la pluie enflammée en cadence
Il n’existe qu’un seul disque au fond
Le silence. Le silence
De l’automne, les matières
Les lambeaux d’or de la lande
Des arbres descendent
Sur le fer de la rivière.
Sergueï
Tchoudakov, 1956. (Tiré du recueil Couleur
locale).