1.9.15

Dédain du poète pour les "colibrisants" de tout poil

 Andreï Kroutcheny, Le Houligan Essenine. À poil, chez les vêtus , Vassili Kamenski, Andreï Kratsov, édition des Futuristes russes.



(Vers traduits par TM)
Écrire, au sujet des flaques, des vers
Et des oiseaux qui s'y désaltèrent
La vieillesse, l'horreur et la misère
Oublier, rejeter, en piqué, aux enfers

Au sujet des feuilles d'arbre, écrire des vers,
Intempéries, délavées et urbaines
Ou bien deux lignes peu flatteuses, peu amènes
Sur le ciel au-dessus de nous blanc comme le fer

Et encore sur les reflets
Et sur les oiseaux le liquide buvant
Dédaigneux et distants
Sur le papier, les vers s'étaleraient

Ce sera pire ou ce sera mieux
Mais je remarquais, qu'on s'y arrête
Les concierges chassant les flaques sous mes yeux
Sur l'asphalte un frémissement de tempête

Et en fait l'éclaboussure le gazouillis
Des concierges le travail de fourmi
N'est pas ma vocation que nenni
N'est pas du tout mon souci.
Sergueï Tchoudakov 

 Написать стихи о лужах
И о птицах, пьющих воду…
Старость нищету и ужас
Позабыть к чертям и сходу

Написать стихи о листьях
Городских, прошедших стирку
Или пару срок нелестных
О белёсом небе сверху

И опять об отраженьях
И о птицах пьющих влагу
Чопорно и отрешённо
Стих ложится на бумагу

Будет лучше или хуже
Но учти что я отметил
Дворников, сгонявших лужи
По асфальту шелест метел

А ведь плеск и щебетанье
Этих дворников работа
Вовсе не мое призванье
Вовсе не моя забота
 Сергей Чудаков