Philippe Soupault par Robert Delaunay |
…La
lourdeur de l'été, qui a déjà son poids d'hiver, entraîne vers l'hiver, ce
froid avec des orages.
(Dominique de Roux, La jeune Fille au ballon rouge).
Душа
грустит о небесах
Она
не здешних жилица
Люблю,
когда на деревах
Огонь
зеленый шевелится.
То
сучья золотых стволов
Как
свечи , теплятся пред тайной,
И
расцветают звезды слов
На
их листве первоначальной.
Понятен
мне земли глагол
Но
не стряхну муку эту
Как
отразивший в водах дол
Вдруг
в небе ставшую комету
Так
кони не стряхнут хвостами
В
хребты их пьющую луну…
О,
если б прорасти глазами
Как
эти листья в глубину.
Сергей Есенин, 1919.
(Vers traduits par TM)
Vers les cieux l’âme se
languit,
Elle n’occupe pas les champs
d’ici.
J’aime, lorsque dans les arbres
en l’air
S‘agite et s’ébroue un feu
vert.
Alors les branches des troncs
dorés
Devant le secret, sont bougies
vacillantes.
Et les étoiles des mots sont
florissantes
Sur le feuillage originel éclairé.
Le verbe de la terre, je le
comprends,
Mais je ne secouerai pas son
tourment,
Comme la vallée, dans les eaux
se reflétant
Devenue comète au ciel,
brusquement.
De même, les queues des chevaux
ne balaieront
La lune en train de boire à
leur épine dorsale…
O, si les yeux pouvaient faire
des bourgeons
Au plus profond comme ces
feuilles vassales.
Sergueï
Essenine, 1919