On parle beaucoup, depuis quelque temps, d'un blocage de la Phrance, ombre de ce qu'elle était, quelque part début septembre. Les gauchistes des beaux quartiers soutiendraient l'initiative… ou bien l'auraient récupérée, les opinions divergent. Le pouvoir actuel de Phrance, très "versaillais" dans son mélange belliciste (à l"extérieur) et capitulard (à l'intérieur) simultanément avec le soutien sous-jacent d'une opposition de façade sur tout l'éventail politico-vendu…serait embarrassé. Quand il mutilait les GJ, voire les tuait, ça le gênait beaucoup moins, ainsi que toute la valetaille médiatique, vent debout contre le peuple… Oui mais!… Souvenons-nous d'Eugène Varlin, de Théodore Fraenkel, du 18 mars 1871. À l'assaut du ciel!… Sans oublier la répression sanglante…
Le régime Phrançais d'aujourd'hui a, entre autres traits communs avec le Second Empire et de son successeur le nabot Mr Thiers, celui du ridicule impérialiste et celui de la férocité contre sa propre population… Édouard Limonov m'en avait parlé plus d'une fois…
Le tableau de l'époque "journaux de l'ex-préfecture"… est troublant de similarité avec notre époque dégradante…
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Barricade Place Blanche |
- La Semaine Sanglante
- Sauf des mouchards et des gendarmes,
- On ne voit plus par les chemins,
- Que des vieillards tristes en larmes,
- Des veuves et des orphelins.
- Paris suinte la misère,
- Les heureux mêmes sont tremblants.
- La mode est aux conseils de guerre,
- Et les pavés sont tout sanglants.
- Refrain
- Oui mais !
- Ça branle dans le manche,
- Les mauvais jours finiront.
- Et gare ! à la revanche
- Quand tous les pauvres s’y mettront.
- Quand tous les pauvres s’y mettront.
- Les journaux de l'ex-préfecture
- Les flibustiers, les gens tarés,
- Les parvenus par l'aventure,
- Les complaisants, les décorés
- Gens de Bourse et de coin de rues,
- Amants de filles au rebut,
- Grouillent comme un tas de verrues,
- Sur les cadavres des vaincus.
Statue de Napoléon III renversée.
- Refrain
- On traque, on enchaîne, on fusille
- Tous ceux qu’on ramasse au hasard.
- La mère à côté de sa fille,
- L'enfant dans les bras du vieillard.
- Les châtiments du drapeau rouge
- Sont remplacés par la terreur
- De tous les chenapans de bouges,
- Valets de rois et d'empereurs.
- Refrain
- Nous voilà rendus aux jésuites
- Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
- Il va pleuvoir des eaux bénites,
- Les troncs vont faire un argent fou.
- Dès demain, en réjouissance
- Et Saint-Eustache et l’Opéra
- Vont se refaire concurrence,
- Et le bagne se peuplera.
- Refrain
- Demain les manons, les lorettes
- Et les dames des beaux faubourgs
- Porteront sur leurs collerettes
- Des chassepots et des tambours
- On mettra tout au tricolore,
- Les plats du jour et les rubans,
- Pendant que le héros Pandore
- Fera fusiller nos enfants.
Iconoclasme colonne Vendôme
- Refrain
- Demain les gens de la police
- Refleuriront sur le trottoir,
- Fiers de leurs états de service,
- Et le pistolet en sautoir.
- Sans pain, sans travail et sans armes,
- Nous allons être gouvernés
- Par des mouchards et des gendarmes,
- Des sabre-peuple et des curés.
- Refrain
- Le peuple au collier de misère
- Sera-t-il donc toujours rivé ?
- Jusques à quand les gens de guerre
- Tiendront-ils le haut du pavé ?
- Jusques à quand la Sainte Clique
- Nous croira-t-elle un vil bétail ?
- À quand enfin la République
- De la Justice et du Travail ?
- Marc Ogeret, 1871.