Notre ami Mark Ames, qui ricanait de la déconfiture de CNN et autres médias grand public, nous a fait le plaisir de nous envoyer ce lien, pour les lecteurs anglophones:
https://consortiumnews.com/ 2017/06/29/nyt-finally- retracts-russia-gate-canard/
(Traduit de l'américain par TM)
(Traduit de l'américain par TM)
Le New York Times
retire finalement ses allégations bidon de RussiaGate
Par Robert Parry
Exclusif :
Un
des mythes fondateurs du Russiagate
est que toutes les 17 agences de renseignements américaines ont conclu que la
Russie avait hacké et distribué les courriels
du Parti Démocrate, un mensonge que le New
York Times a finalement démenti, rapporte Robert Parry.
Le New York Times
a fini par admettre que l’une de ses infos bidons favorites — l’accord de 17
agences de renseignement américaines sur le hacking
des courriels du parti Démocrate — est fausse.
Jeudi, le NYT, a
publié un errata suite à un article
daté du 25 juin 2017, qui avait répété cette fausse information, utilisée par
les Démocrates et les médias grand public depuis des mois pour écarter tout doute
possible sur les fondements du scandale Russiagate
et dresser un portrait du président Trump comme sujet aux hallucinations
puisqu’il doutait de ce dont toutes les 17 agences de renseignement étaient
censées avoir la certitude.
Dans le memorandum de la Maison Blanche du 25 juin, Maggie
Haberman se moquait de Trump pour avoir « encore refusé de reconnaître un
fait élémentaire sur lequel s’accordent 17 agences de renseignement américaines
desquelles il est à présent responsable : La Russie a orchestré ces
attaques qui l’ont aidé à être élu. »
Cependant, jeudi, le NYT
— tout en laissant l’essentiel de la ridiculisation de Trump — notait dans un
errata, que « Cette suggestion a été émise par quatre agences de
renseignement — le Bureau National du Directeur du Renseignement, la CIA, le
FBI, et la NSA. Cette suggestion n’a pas été approuvée par toutes les 17
agences de renseignement ».
La correction à contrecœur du NYT justifiait les doutes d’un certain nombre de sceptiques qui
doutaient d’une évaluation plein pot du renseignement national, laquelle aurait
en principe pris la forme d’une Estimation
du Renseignement National, un produit qui cherche l’opinion de toute la
communauté du renseignement, et inclut des opinions divergentes.
La réalité d’une hypothèse aux fondations plus étroites de Russiagate a été admise en mai par le
directeur du Renseignement National James Clapper, et le directeur de la CIA
John Brennan (tous deux nommés par Obama) dans un témoignage au Congrès sous
serment.
Clapper a témoigné devant un sous-comité du Sénat le 8 mai
que le hacking russe était originaire
« d’une évaluation spéciale de la communauté du renseignement »,
produite par des analystes sélectionnés de la CIA, NSA, FBI, « Un produit
coordonné par ces trois agences — pas par les 17 de la communauté du
renseignement », a dit l’ancien DNI (Director
of National Intelligence).
Clapper a plus tard reconnu que les analystes qui ont
produit l’évaluation du 6 janvier sur le supposé hacking russe avaient été choisis dans les rangs de la CIA, du FBI,
et de la NSA.
Pourtant, n’importe quel expert du renseignement vous le
dira, si vous «désignez » les analystes, vous choisissez en réalité
la conclusion. En l’occurrence, si les analystes en questions étaient connus
pour être des ennemis de la Russie ou des partisans de Hillary Clinton, on
pouvait s’attendre à ce qu’ils donnent le rapport qu’ils ont donné.
LE RENSEIGNEMENT POLITISÉ
Dans
l’histoire du renseignement américain nous avons pu voir les résultats de cette
démarche sélective, comme la détermination bidon de Ronald Reagan à attribuer
la tentative d’assassinat de Jean-Paul II et d’autres actes de terreur à
l’Union Soviétique.
William Casey, directeur de la CIA, et son adjoint Robert
Gates ont fait évaluer les indices par des analystes dociles et écarté ceux qui
objectaient à la politisation du renseignement.
La raison pour laquelle on convie la communauté du
renseignement au sens large — et qu’on inclut des points de vue divergents dans
le rapport final — c’est de se protéger d’une telle « mise-en-tuyau »
du renseignement qui livre le résultat politique souhaité mais déforme la
réalité.
Un autre exemple douloureux de renseignement politisé est l’Estimation du Renseignement National sous G.W.Bush sur les Armes de Destruction Massives
de l’Irak qui supprimait l’opinion du Départements d’État et d’autres voix
discordantes dans la version donnée au public.
Depuis le témoignage de Clapper et Brennan au mois de mai, le
NYT et d’autres organes d’info grand
public ont évité toute contradiction directe avec leurs assertions précédentes
en se référant simplement à un « jugement de la communauté du
renseignement ».
Cette gestion finaude de leurs erreurs grossières a permis à Hillary
Clinton et d’autres Démocrates de continuer à parler d’un consensus imaginaire
sans contradicteur, du moins dans les médias grand public.
Par exemple, le 31 mai, dans une conférence sur la
technologie en Californie, Clinton a fait référence au rapport du 6 janvier,
affirmant que « 17 agences toutes d’accord, c’est difficile à obtenir, je
le sais par expérience en tant que sénatrice et Secrétaire d’État. Elles ont
conclu que les Russes avaient conduit une guerre de l’information contre ma
campagne, pour influencer les électeurs ».
Que tous les organes d’information les plus importants n’aient
pas clarifié ce point majeur a pu contribuer à l’erreur de Haberman le 25 juin,
tandis qu’elle répétait la pensée moutonnière.
Mais les corrections à retardement du NYT soulignent le sentiment grandissant que les médias grand public
américains se sont lancés dans une vendetta politique contre Trump au point de
mettre de côté toute déontologie et de répéter des accusations mensongères contre
lui.
(…)
Robert Parry a couvert de nombreux
reportages d’investigation dans les années 1980, notamment sur le scandale Iran-Contra (combine de fournitures d'armes aux guérillas anticommunistes du Nicaragua, achetées en Iran et transitant par Israel, où fut compromis et condamné — légèrement — le colonel de marines Oliver North sous l'administration Reagan, pour laquelle il porta le chapeau) pour
Associated Press et Newsweek.