Coïncidence, écrivait une amie aujourd'hui même — au sujet de tout à fait autre chose, on va encore dire que je m'égare — je tombe sur un poème de Ryjy, en quelque sorte réponse à Tchoudakov, si celui-ci dédaigne l'automne, le labeur des concierges et les vers sur les feuilles mortes, Ryjy pour sa part regrette de ne pouvoir s'y vautrer…
(Traduit par TM)
LES BALANÇOIRES
(Traduit par TM)
LES BALANÇOIRES
Il y avait une cour, et des
balançoires dans cette cour,
Qui tintaient et grinçaient
tour à tour,
Des balançoires, on sautait
dans le feuillage,
Rassemblé en tas par les
concierges qui faisaient le ménage.
La troupe se balançait
Au-dessus d’elle-même, elle
s’envolait.
Je me souviens de l’odeur des
feuilles en moisissure
De l’odeur du ciel bleu azur.
Les dernières semaines de l’été
filaient,
Aliona, Svieta nous
regardaient,
Sauf moi, qui n'y parvenais pas, tout le monde
sautait,
Ce qui, pour un poète, est très
mauvais.
Comme c’était déprimant, mais
Tout est dans la mémoire
illuminé
D’une lumière quelconque de
regret.
Vis, rien d’autre n'est donné !
Boris
Ryjy, 1999.
КАЧЕЛИ
Был
двор, а во дворе качели
Позвякивали
и скрипели.
С
качелей прыгали в листву,
Что
дворники собрать успели.
Качающиеся
гурьбой
Взлетали
сами над собой
Я
помню запах листьев прелых
И
запах неба голубой.
Последняя
недели лета.
На
нас глядели Алёна, Света.
Все
прыгнули, а я не смог,
Что
очень плохо для поэта.
О,
как досадно было, но
Всё
в памяти освещено
Каким-то
жалостливым светом.
Живи,
другого не дано !
Борис Рыжий, 1999.