1.12.11

L'automne du solitaire

Essenine et Isadora Duncan

Qu'il est bon…

(Vers traduits par TM)

Qu'il est bon dans l'automnale fraîcheur
De secouer l'âme pommier au souffle du vent,
Et contempler sur le ruisseau, serpe tranchant
Les eaux bleues, du soleil darder l'ardeur.

Qu'il est bon du corps s'arracher
Des chansons le clou perçant
Dans un vêtement de fête blanc
Attendre l'instant où frappera l'invité.


J'apprends, j'apprends avec mon cœur
À garder, au fond de l'œil, du merisier la fleur.
Les sens se réchauffent dans l'avarice uniquement
Lorsque le thorax brise le courant.


Du tintement des étoiles en silence résonne
Que grésille la lueur de l'aurore en feuilles mortes.
Dans ma chambre, je ne ferai entrer personne,
À personne je n'ouvrirai ma porte.

Sergueï Essenine

Хорошо под оссенюю свежесть
Душу-яблоню ветром стряхать
И смотреть, как речкою режет
Воду синюю солнца соха.


Хорошо выбивать из тела
Накляющий песни гвоздь.
И в одежде празднично белой
Ждать когда постучиться гость.


Я учусь, я учусь моим сердцем
Цвет черемух в глазах беречь
Только в скупости чувства греются
Когда ребра ломает течь.


Молча ухает звездная звонница,
Что ни лист, то свеча заре.
Никого не впущу я в горницу,
Никому не открою дверь.


С. Есенин, 1918-1919