29.7.12

Mallarmé rouge (4)

Tchoudakov et De Santis


(Traduit du russe par TM)



            
         À l’époque, Tchoudakov aimait et connaissait le cinéma comme personne. Nos grandes critiques cinématographiques — Soloviova et Chitova — priaient pour son salut, et, comme on le disait à l’époque, comme l’écrit Ossettinski dans son livre, Tchoudakov rédigea sans doute un certain nombre de leurs articles. C’est très probable. Apprenant que j’allais tourner avec De Santis, Tchoudakov ne manifesta pas d’enthousiasme particulier, bien que mes actions aient visiblement monté à sa Bourse personnelle. De Santis l’avait complètement déçu quelque temps auparavant, bien qu’il connaisse «  Onze heures sonnaient », « Une Fille sans homme » quasiment par cœur. Comme de juste, c’est vers cette époque-là qu’on montait la version soviétique de « Marcher ou mourir » (film sur les soldats italiens du Front de l’Est, ndt), dans lequel je jouais un rôle, et Tchoudakov et moi visitâmes le studio plusieurs fois pour visionner les rushes (J’étais très copain avec le monteur).


Lev Prigounov, Sergueï Tchoudakov et mes autres amis, Moscou, 2011.