23.12.17

Il faut saisonniser le merchandising

Viens nous voir sur le chantier!
            2017
         De 2017 dois-je me souvenir ?… Sacrifiant bêtement au rituel annuel pour marquer des bornes sur une route ennuyeuse qui mène à l’avenir, six pieds sous terre, après une assez courte unité de temps. La fin heureuse n’existe pas (There is no happy end). Je me souviens que j’ai travaillé-traduit comme une mule, alignant des centaines de pages de romans russes, de poésie, et certains documents commerciaux, essentiels pour l’import-export. Au point que je ne savais plus rien faire d’autre. Tu es pervers,  me disait un vieux camarade, plutôt adepte de la paresse. Mots dont me flétrit quelqu’une pour tout à fait d’autres raisons, fallacieuses selon moi, au cours d’un été caniculaire où je ne faisais que marner pour payer les factures, toujours plus nombreuses et absurdes, qui remettent en perspective les peines de cœur et les obsessions sexuelles, les plaçant dans le pourcentage notable quantité d’importance nulle, cher à Lautréamont. L’hystérie géopolitique atteignait des sommets, avec les homélies anti Trump et Poutine, refrains de la classe dominante politcorrecte européenne, comme si ces personnages étaient autre chose que des potiches montrées au public, cibles des « rebelles » au pouvoir qui n’ont jamais sauté un repas de leur vie, pour les raisons qui arrangent la médiacratie et la politicaille dont ils font partie. Mais on n’avait pas le temps d’y prêter trop d’attention — les vautours attendaient qu’on les paie. Et moins on a de blé, plus c’est significatif, les douloureuses. Mes romans inédits n’intéressaient personne, comme prévu, le seul changement, c’est la constance.
         Et puis, Hervé Prudon est mort, une semaine après mon intervention à la tribune de l’UNESCO.
         Et rien d’autre n’avait d’importance.

         TM, décembre 2017
Nous déchiffrerons les plans de l'ennemi!