24.9.15

La réalité objective découle d'un sérieux manque d'alcool dans le sang

Boris Ryjy en lauréat du prix antibooker

(Vers traduits par TM)
Le soleil suspendu au-dessus des usines,
Et noircis les bouleaux font grise mine
…Je vivais là, me servant des congés sans alarme,
Pour la mort, et l’automne et les larmes.

Instituts spécialisés, prisons, foyers placards,
HLM Kroutschev rouges et baraquements,
Continuels incidents, évènements
Meurtres, vandalisme, bagarres.

Traversant la cage thoracique, perfusion,
Et, sortis de réanimation,
Jusqu’à la mort, ils errent, l’air sombre,
Et boivent la vodka, sous l’acacia, à l’ombre.

Et quel peuple, Dieu Tout-Puissant,
Dans les entrées d’immeubles s’accroupissant,
Rien au monde n’est plus juste que leur
Sens de l’amitié et de l’honneur.

Quelle amertume, au square, comme une feuille au vol,
De saisir, précipitées, ces paroles :
« Dans un règlement de comptes qu'a mal tourné
À Toula, Sergueï le radin s'est fait buter ».
Boris Ryjy,1997.




Зависло солнце над заводами.
И стали чёрными берёзы.
… Я жил тут, пользуясь свободами
на спеть, на осень и на слёзы.

Спецухи, тюрьмы, общежития,
Хрущёвки, красные, бараки
Сплошные случаи, событья
Убийство, хулиганство, драки.

Пройдут по рёбрам арматурою
И, выйдя из реанимации
До самой смерти ходят хмурые
И водку пьют в тени акаций.

Какие люди, Боже праведный,
Сидят на корточках в подъезде –
Нет ничего на свете правильней
Их понимание дружбы, чести

И горько в сквере облетающем
Услышать вдруг скороговорку :
«Серёгу-жилу со товориши
Убили в Туле, на разборке…»
Борис Рыжий
1997